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Perspectives transnationales

L’histoire de l’aménagement du Grand Paris déborde d’emblée les frontières du territoire francilien, puis du territoire national et tout particulièrement au Vingtième siècle, lorsque la discipline de l’urbanisme s’est constituée dans plusieurs pays, à la faveur des congrès internationaux d’urbanisme et des expositions qui les ont accompagnés. L’extension des villes et leur aménagement se sont constitués en sujet de réflexion occasionnant des échanges d’idées, de savoirs et de savoir-faire professionnels. Par conséquent, l’histoire des métropoles s’est construite de longue date en étudiant la circulation des idées et des personnes, les moments de confrontation et de stimulation tels que les concours internationaux, la circulation également des matériaux et des ressources qui rendent possible la réalisation matérielle des métropoles. Construire aujourd’hui une histoire croisée des métropoles va au-delà d’une approche en termes de circulations et d’échanges dans la mesure où le cadre transnational fait apparaître de nouveaux objets de réflexion qui se construisent au sein même de celui-ci. Il fait aussi apparaître des acteurs nouveaux qui jouent un rôle majeur dans l’affirmation de cette dimension transnationale. Étudier les transferts suppose d’en saisir les effets et la manière dont ils affectent les situations initiales. Les journées d’études consacrées à la construction du Grand Berlin ou du Grand Moscou en regard du Grand Paris font apparaître des décalages temporels, des écarts d’échelles territoriales ou encore des réalités, notamment culturelles, administratives, difficiles à transposer pour en appréhender toute la signification. Les actes de résistance sont eux-mêmes plongés dans une dimension transnationale. Les séminaires et journées d’étude de cette section, fondés sur des études de cas ou à dimension plus théorique, ont vocation à expérimenter les différentes méthodes d’approche de l’échelle transnationale, et à mettre en discussion les enjeux de celle-ci, mais également ses limites.