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Parmi les explorations projectuelles de la métropole engagées au XXIe siècle, il existe un lien de parenté certain entre Paris et Genève. La consultation internationale pour le Grand Genève, lancée en 2018 avec pour titre Habiter la ville-paysage du 21 siècle, est une filiation directe de la consultation internationale du Grand Pari(s) de l’Agglomération Parisienne de 2008, et ceci dans le concept, les procédures et les ambitions[1]. Si la « Métropole de l’après-Kyoto » était le thème de la consultation parisienne, la « Ville-paysage » de la consultation genevoise prolonge l’approche du fait métropolitain à partir de l’urgence environnementale, considérée désormais dans une perspective de transition climatique. En partant de ce premier constat sur l’accent thématique commun aux deux consultations[2], dans la présente contribution je contextualiserai le dialogue entre les projets métropolitains pour Paris et Genève sur une plus longue durée, en me concentrant sur l’inversion de l’approche du fait métropolitain qui peut être opérée au nom du paysage. C’est depuis l’actualité de l’expérimentation projectuelle menée à Genève que je démarrerai mon exposé, pour y approfondir la longue vitalité du concept de système de parcs, lequel a marqué l’imagination métropolitaine à Paris et à Genève dès la première moitié du XXe siècle. Je m’appuierai notamment sur les représentations visuelles de ce concept afin de toucher à des enjeux plus fondamentaux du projet métropolitain lui-même, notamment la condition de possibilité d’un projet métropolitain qui soit spécifique pour chaque métropole. Ce faisant, je me situerai franchement dans le champ de la théorie de l’urbanisme.
Le défi de la continuité
L’agglomération transfrontalière du Grand Genève regroupe les départements français de la Haute-Savoie et de l’Ain avec les cantons suisses de Genève et de Vaud, pour un peu plus d’un million d’habitants au total. En 2022, dans le cadre d’une refonte de la planification directrice de ce territoire, la gouvernance du Grand Genève approche le Laboratoire d’urbanisme (Lab-U) et le Habitat Research Center (HRC) de l’EPFL, auxquels je suis affiliée, afin de nous soumettre la problématique de la compétition spatiale entre les milieux ouverts et la « zone à bâtir ». Pour quelles raisons ? Parce que – et c’est exactement ce qui nous est dit – les processus de densification risquent de mettre en danger les continuités des milieux ouverts, soit les continuités spatiales essentielles aux dynamiques écologiques, à la régulation hydrologique, aux usages agricoles, aux usages de loisir et de mobilité active. Ces continuités risquent de se voir diminuées ou compromises par le développement bâti, alors que leur maintien et leur optimisation sont un enjeu crucial à l’horizon du changement climatique sur les thèmes de l’émission des gaz à effet de serre, des îlots de chaleur, de la biodiversité, de la souveraineté alimentaire, ainsi que de l’inclusion sociale.
En synthèse, la position du Grand Genève est la suivante : il faut assurer ces continuités, il faut un réseau de milieux ouverts structurant, et, à cette fin, il faut un instrument ad hoc qui sorte des cadres établis de la planification. Car si la continuité écologique dans le Grand Genève est un objectif effectif, les outils de planification diffèrent en France en Suisse, ce qui entraîne un déficit d’harmonisation et de cohérence.
Un siècle auparavant avait eu lieu à Genève un débat sur la fragmentation des espaces non bâtis, débat qui a laissé une trace dans un article publié en 1936 dans la revue L’Habitation. Au-delà du titre, « Le rôle des jardins ouvriers dans l’extension urbaine »[3], l’article pose explicitement la question de la continuité des jardins et des parcs afin d’encadrer l’urbanisation, laquelle s’organiserait ainsi selon différents patterns (motifs) dépendant de l’espace non bâti. [ Voir Fig. 1 ] La référence est faite au système de parcs d’origine américaine qui se fait connaître dans le monde francophone grâce à l’extraordinaire ouvrage de Jean-Claude Nicolas Forestier, Grandes villes et systèmes de parcs. France Maroc Argentine (1908). La grande clarté du concept de système de parcs y repose entre autres sur le graphisme adopté : les schémas noir/blanc des systèmes conçus pour les villes américaines, d’une essentialité radicale, parlent du concept de continuité avec une grande efficacité. La continuité s’y représente dotée de plusieurs géométries imbriquées (régulière/irrégulière) et de quelques épaisseurs de références (ligne, surface, ruban). La continuité ne désigne pas un espace homogène ; au contraire, Forestier dresse une liste de ses composantes : grandes réserves et paysages protégés, parcs suburbains, grands parcs urbains, petits parcs, jardins de quartier, terrains de recréation, jardins d’enfants et avenues promenades (soit parkways).
Le système de parcs comme urbanisme
Il est hors de doute que le système de parcs a une finalité urbanistique, soit celle de traiter la surdensité de population dans les grandes villes :
« Le remède serait de fuir les grandes villes et de retourner à la campagne. Peut-être y viendra-t-on quelque jour, mais aujourd’hui l’organisation sociale exige ces groupements énormes. »[4]
La finalité du système de parcs n’est donc pas celle de réaliser un parc, mais de rendre la métropole viable et vivable en y ajustant et en y structurant la densité. Chaque ville a droit à un système de parcs qui lui est propre dans les contenus et les formes, comme le démontre une rapide sélection de dessins[5] . A Cincinnati le paysage du système de parcs est caractérisé par le vocabulaire du parc du XIXè siècle. Pour Chicago, la West Chicago Commission représente ensemble le système de parcs avec les infrastructures et lignes de transport public : il est lui-même une infrastructure de mobilité (active et publique) et une infrastructure nourricière. À Boston le système est dominé par le thème de l’eau : il accueille un système hydrologique où l’eau est traitée dans une finalité de régulation et de régénération – dans une finalité donc écologique et non seulement esthétique.
Le système de parcs se confirme comme un outil urbanistique. Forestier lui-même s’était penché sur le potentiel et les difficultés d’un système de parcs à Paris en pleine croissance démographique. Les propos publiés à Genève en 1936 sur l’inversion de l’approche de l’urbanisation permise par ce système sont également très explicites : soit, de ne plus donner la priorité aux aires à construire mais de donner la priorité aux zones libres à entretenir et à développer, pour décider seulement ensuite lesquelles sacrifier à l’habitation.
Ces propos coïncident avec l’élaboration d’un projet des plus complets et complexes de continuité des milieux ouverts, le Plan de Zones de 1936 par Albert Bodmer et Maurice Braillard, respectivement Chef du Service de l’urbanisme et Conseiller d’État aux Travaux publics à Genève[6]. [ Voir Fig. 2 ] Le plan prévoit la modernisation progressive de la ville dans ses zones indiquées en rouge et en rose, pensée selon une architecture rationnelle et sérielle pour une métropole qui se doit de catalyser l’avant-garde technique, esthétique et sociale. Ces zones rouge et rose sont structurées par une trame de « surfaces publiques ou sites à classer », indiquée en vert sur le plan. Les « surfaces publiques » se modèlent comme un système de parcs afin de capter des sentiers, bois, noyaux villageois, rivières, cimetières, institutions publiques (par exemple, la nouvelle Société des Nations ou encore l’aéroport) avec une finalité de parc, de mobilité active (notamment du domicile au travail et retour), d’organisation de l’espace de la densité ainsi que d’organisation de l’espace agricole (indiqué en jaune). Il s’agit d’un réseau continu et accessible partout dans le territoire cantonal, qui organise non seulement l’espace, mais aussi les temporalités du territoire. En effet, ces « surfaces publiques » conservent les traces du passé – les villages et les lignes de bocage – et mettent en tension conservation et modernisation, passé et futur. Elles donnent une lisibilité aux strates temporelles desquelles le nouveau paysage de la modernisation métropolitaine se distingue.
Le projet de Braillard et Bodmer n’a malheureusement pas été réalisé ; cependant, il n’a cessé d’agiter la mémoire professionnelle et institutionnelle, notamment lors de la planification de l’agglomération transfrontalière, nouvelle échelle de planification introduite au début des années 2000. Dans ce cadre, le Plan paysager 2012 a réinterprété la trame paysagère de Bodmer et Braillard, ainsi que l’a fait un peu plus tard Paola Viganò dans sa proposition pour le Grand Genève pour la Consultation internationale de 2018. Mais revenons au mandat de 2022, cité en ouverture de la présente contribution. Il est significatif que l’Office Cantonal de la nature et de l’agriculture (et non l’Office de l’Urbanisme) ait poussé la Direction du Grand Genève (DGG) à s’adresser à des urbanistes et architectes afin d’aborder la continuité des milieux ouverts dans une optique d’inversion de l’approche espace bâti/espace ouvert. Le terme d’inversion est par ailleurs amené par les fonctionnaires de l’OCAN, ensemble avec un autre concept, celui de « service écosystémique ». L’OCAN et la DGG ne nous demandent pas d’élaborer un projet, mais une méthode de planification qui permette aux milieux ouverts au sens large de garantir les services écosystémiques nécessaires au Grand Genève, et ceci avec pour condition que la continuité des milieux ouverts soit garantie. Les milieux ouverts sont dès lors envisagés comme structurant d’une part l’espace de la densité, et d’autre part les processus relatifs aux services écosystémiques.
L’infrastructure de continuité socio-écologique en trois questions
Cette étude méthodologique a été menée sous la direction conjointe de Paola Viganò, Tommaso Pietropolli et moi-même, avec l’équipe élargie du Lab-U et de HRC[7]. A la fin d’une année et demie de travail, nous avons livré une méthode pour un nouvel outil que nous avons nommé Infrastructure métropolitaine de continuité socio-écologique, et qui
« consiste en un réseau d’espaces ruraux et d’espaces non constructibles, destinés à accueillir pratiques de mobilité, conservation, réparation, régénération, transformation et entretien, qui doivent garantir les services écosystémiques. Elle inclut des infrastructures sociales ou établit des relations structurantes avec elles »[8].
Je ne retracerai pas ici le processus qui a amené à ce résultat, une « research by design » fortement interdisciplinaire. En revanche, je me concentrerai sur le rôle décisif, actif, de la mise au point des modalités de représentation visuelle dans l’élaboration des concepts et des contenus de notre proposition. Je le ferai notamment à partir de trois questions.
Première question : Comment engager une co-conception interdisciplinaire entre écologie et urbanisme qui se donne à voir dans la représentation du projet ? Cela revient à se poser la question de la manière dont se donnent à voir les services écosystémiques, lesquels n’existent pas pour eux-mêmes mais se réalisent grâce aux composantes matérielles du paysage, à leurs formes respectives et aux processus que ces matérialités et ces formes permettent. Notre première hypothèse est que la continuité des milieux ouverts doit dépendre directement de l’hydrologie, l’eau étant la condition essentielle du vivant. Cette hypothèse fonde notre décision de prendre comme terrain d’exercice deux bassins versants, l’Allondon et l’Aire, identifiés en plan. Ensuite l’approche se définit par le dessin en coupe qui donne à voir la spatialisation des services écosystémiques, leurs superpositions et entrelacs, en horizontale et dans la profondeur verticale, de l’air à la nappe phréatique. La mise au point d’une méthodologie passe par l’élaboration de Coupes multifonctionnelles qui donnent à voir l’espace de toutes les pratiques qui assurent le déroulement des services écosystémiques (SE) – pratiques humaines agricoles ou d’entretien des cours d’eau (SE d’approvisionnement et de régulation), de loisirs (SE culturel) ; pratiques animales de déplacement (SE de biodiversité) ; pratiques de l’eau qui se déplace entre le sol et l’air avec des effets sur la température (SE de régulation).
Les coupes donnent à voir l’hétérogénéité des services écosystémiques, laquelle constitue la raison même du mandat. Les multifonctionnalités à l’œuvre nous permettent d’établir une Liste de Fonctionnalités correspondant aux SE que nous considérons pertinents pour le Grand Genève. Elle inclut tous les services écosystémiques qui y sont déjà présents, sur lesquels on peut miser du point de vue de leur durabilité.
De ce travail de coupes et de liste, il nous a été possible de déduire les huit Thèmes et caractères de la continuité socio-écologique qui la qualifient de manière générale sur l’ensemble du Grand Genève. [ Voir Fig. 3 ] Ce sont les thèmes de l’eau, de la régulation climatique, des mobilités actives, du bien-être, de l’agriculture, de la biodiversité, de l’inclusion et de l’eco-système métropolitain. Nous retrouvons les thèmes historiques du park system issus des projets américains, mais « reconquis » en passant par la situation spécifique du territoire du Grand Genève.
Deuxième question : Comment penser les patterns de cette nouvelle Infrastructure socio-écologique sans reproduire des modèles extrinsèques, ni des figures préétablies ? Comment nous est-il possible – à Paola Viganò, Tommaso Pietropolli et moi-même, compte tenu de nos trajectoires intellectuelles respectives – de penser les patterns de l’Infrastructure de continuité socio-écologique sans tomber dans la facilité, voire la tentation, de reproduire les patterns du plan Braillard-Bodmer ? Comment les penser avant de les dessiner ? L’espace des services écosystémiques et des qualités socio-écologiques qui vont avec, en plus d’être hétérogène, ne peut être stable, au sens où l’espace des services écosystémiques et de leurs processus non seulement peut, mais doit évoluer. En effet, l’impact de l’Infrastructure socio-écologique devrait se traduire par une augmentation des services écosystémiques fournis au cours du temps, par leur intensification, par l’élévation de la santé du système tout entier avec pour conséquence d’accroître l’espace intéressé au fur et à mesure.
Pour penser les figures de cet espace évolutif, Paola Viganò a eu le génie de soumettre à tout le groupe de travail élargi – y compris le groupe de pilotage – trois peintures abstraites entendues comme trois images de ce que l’Infrastructure de continuité socio-écologique devrait être. Terre productrice (1957) de Jean Dubuffet parle de la continuité du support, soit le sol vivant. Sunny Day (2016) d’Yves Zurstrassen affiche un pattern de superposition, évoquant des matériaux et des supports variés qui, dans leur multifonctionnalité, se superposent en engendrant des géométries hybrides – comme, par exemple, la géométrie de l’approvisionnement en eau qui se superpose à celle du plaisir de marcher au bord de l’eau, mais sans coïncider complètement. Traces (1956) de Sam Francis évoque un système d’intensités variables, entre grappes de condensations et filaments. Les trois peintures ensembles représentent la continuité de notre Infrastructure socio-écologique, caractérisée par une matérialité fondamentale, par des superpositions et des discontinuités, ainsi que par des variations d’intensité.
C’est donc de cet effort entre concept et visualisation que nous mettons au point un premier langage cartographique, constitué d’une légende exhaustive (avec tous les matériaux de la continuité socio-écologique) et d’un code visuel ad hoc. [ Voir Fig. 4 ] Ceci nous permet ensuite de produire des cartes sous-thématiques, fondées sur des sous-sélections d’éléments identifiés, dans l’idée que ces représentations ne sont pas des projets, mais des outils devant permettre de dégager des potentiels de continuité.
Finalement, une troisième question émerge : en dessinant l’Infrastructure métropolitaine de continuité socio-écologique sur la base de ce qui nous venons d’exposer, comment désactiver toute appréhension en termes de « zonage » ? Comment empêcher que la carte ou l’esquisse simplifiée des grandes figures spatiales qui s’y dégagent, soient interprétées comme représentations d’une zone ? La question a une double implication. L’infrastructure ne peut pas désigner une zone car, d’une part, tout le sol est zoné, et il n’y a donc plus d’espace pour ajouter de nouvelle zone ; d’autre part, car l’espace des services écosystémiques fournis par l’Infrastructure est censé être évolutif, il serait contradictoire de le zoner. Ceci d’autant plus que toutes ses composantes sont réglées déjà par d’autres politiques, outils et zones.
Inversion et systèmes de planification
Les réponses aux trois questions conduisent à poser l’Infrastructure de continuité socio-écologique comme un outil de planification fédératrice et complémentaire des politiques existantes. Elle est fédératrice car elle met en cohérence et en synergie des instruments de planification existants, en faisant émerger des opportunités inter-zone : par exemple, en associant un couloir écologique avec une piste cyclable, deux éléments tombant sous deux politiques distinctes ; grâce à cette association, des hot-spots écologiques séparés seraient reliés par un couloir et la piste cyclable se verrait dotée d’une arborisation continue (ce qui n’aurait pas de pertinence pour les services qui s’occupent seulement de mobilité). En même temps, l’Infrastructure identifie un outil de planification complémentaire au système existant, car elle a des objectifs différents des autres outils : elle travaille sur l’hypothèse des services socio-écologiques, sur la santé générale du territoire, ce qui doit lui permettre, par exemple, de faire bouger les règlements. Pensons aux terrains de sport : aujourd’hui le règlement oblige à un certain quota de places de parking voiture, mais si le terrain de sport entre dans l’Infrastructure de continuité socio-écologique, laquelle se donne pour objectif d’engager une transition socio-écologique, le règlement devient discutable.
L’espace de l’Infrastructure métropolitaine de continuité socio-écologique est un espace d’expérimentation, en vue d’une transition dans la culture de la planification. Contrairement aux « surfaces publiques et sites à classer » de Braillard-Bodmer, il ne désigne pas une zone et n’est pas l’outil d’une politique top-down. Il s’agit d’un outil relationnel, devant faire émerger des acteurs, des sujets, des potentiels et des ressources. Toutefois il est terriblement difficile de désactiver une compréhension de son dessin en termes de zonage, ce que nous avons réalisé lorsque nous avons dessiné les Figures territoriales qui se dégagent du territoire au prisme de l’approche de l’Infrastructure en tant que méthode [ Voir Fig. 5 ] . Il est difficile d’empêcher que les silhouettes noires et grises soient interprétées comme des zones définies par une surface et son périmètre. Une autre difficulté émerge dans la compréhension de ce que nous avons désigné comme réseau primaire et réseau secondaire – ceci dans une reprise technique et non métaphorique du vocabulaire de l’hydrologie, basé sur la mécanique effective de l’eau. Aux oreilles de nos interlocuteurs, cette distinction résonne comme une hiérarchie dans les priorités : le primaire serait à réaliser en priorité, le secondaire suivrait dans un deuxième temps. En revanche, l’Infrastructure de continuité socio-écologique, dans sa multifonctionnalité et dans son hétérogénéité, est censée s’amorcer n’importe où, sans hiérarchie et dans une grande variété de configurations d’acteurs, d’intérêts, et de responsabilités.
En conclusion, l’Infrastructure métropolitaine de continuité socio-écologique s’inscrit dans la longue tradition du système de parcs, soit dans une longue histoire de l’inversion de la métropole – bien énoncée par Forestier déjà. Une inversion qui favorise une approche située et spécifique dans l’identification d’un « grand commun » métropolitain. Dans cette longue histoire, nous avons tenté de passer de la conception d’un projet à celle d’un outil méthodologique. L’ambition n’est pas seulement celle d’engager une métropole écologique, mais aussi celle d’une métropole de la transition, où la transition touche aussi, et profondément, le système de planification. Pour finir, il s’est agi de s’inscrire dans une longue histoire de la métropole, celle qui attribue à la métropole la mission de susciter l’expérimentation.