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2ème Session: Visions métropolitaines et archives

par Sonia Keravel et Frédéric Pousin

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https://www.inventerlegrandparis.fr/link/?id=2351

DOI

10.25580/IGP.2021.0029

Sonia Keravel

Sonia Keravel est maîtresse de conférences à l’Ecole Nationale Supérieure de Paysage de Versailles. Au sein du Laboratoire de Recherche en Projet de paysage (LAREP), ses travaux de recherche portent sur l’histoire du paysagisme, les théories du projet de paysage et le rôle des représentations visuelles dans la pratique paysagiste. Elle a participé entre 2015 et 2018 au projet ANR Photopaysage (http://photopaysage.huma-num.fr/). Elle fait partie du comité de rédaction de la revue européenne Journal of Landscape Architecture (https://www.jola-lab.eu/) et elle prépare actuellement une habilitation à diriger des recherches sur les enjeux de la représentation photographique dans la pratique des paysagistes concepteurs.

 

Frédéric Pousin

Frédéric Pousin est architecte, directeur de recherche au CNRS au sein de l’UMR 3329 Architecture, Urbanisme, Société (AUSser). Docteur de l’EHESS et habilité à diriger des recherches, ses travaux portent sur les savoirs et les représentations qui fondent le domaine de l’architecture, de la ville et du paysage, leurs évolutions et transformations. Il a mené plusieurs recherches sur le paysage urbain et le rôle du visuel dans la construction des savoirs. Il a enseigné dans plusieurs écoles d’architecture en France, à l’Université Paris1, et plus récemment à l’Ecole nationale supérieure de paysage de Versailles.


Nous reprenons cette journée de séminaire Photographier le Grand Paris autour d’une deuxième session qui prendra la forme d’une table ronde consacrée à la question des photographies dans les fonds d’archives urbaines et métropolitaines.

 

Mais d’abord un court rappel de notre matinée qui était consacrée à la saisie photographique des objets métropolitains sur la décennie soixante/soixante-dix, une période de grande transformation des villes, qu’on peut dénommer métropolisation. L’intérêt de la matinée a été de croiser des territoires différents et des corpus photographiques variés. Nous avons vu plusieurs cas de figures autour de quatre interventions : le cas de deux commandes publiques visant à documenter les transformations urbaines aux Etats-Unis (the NEA Photography Surveys and the EPA -Environmental Protection Agency- Documerica Project ) ; le cas d’une exposition pour donner à voir et comprendre la transformation et le changement de statut de Montréal ; le cas d’ouvrages destinés au grand public exposant les transformations de Milan qui se veut capitale « culturelle » de la nation ;  et le cas des archives de la ville de Paris et du ministère des Transports (service des routes) documentant la construction d’une infrastructure, le périphérique, sur le temps long.

 

Ces différentes études de cas ont été construites à partir d’un corpus, c’est-à-dire d’un matériau rassemblé, délimité et organisé en fonction d’une problématique ou d’une visée particulière. Nous proposons cet après-midi de glisser des corpus vers les fonds d’archives qui sont des lieux de collections et de dépôt de documents. Le corpus articule des archives ou en produit, tandis que les fonds d’archives conservent les documents et les mettent à disposition de publics variés. Les fonds d’archives soulèvent donc des questions différentes de celles posées par les corpus. C’est ce dont nous proposons de débattre cet après-midi avec nos différents invités : deux centres internationaux : le CIVA et le CCA qui répondent à l’un des objectifs de cette journée d’étude qui était d’ouvrir nos débats à l’international, et des institutions de différentes échelles territoriales : l’échelle nationale : les Archives Nationales, et l’échelle départementale avec les Archives départementales des Yvelines et les Archives départementales de la Seine Saint-Denis.