Séminaire Journée d’étude – Aménager la banlieue parisienne : les mondes de l’économie mixte et leurs histoires Jeudi 28 mars 2019 : 9h-18h Cité Descartes, Champs-sur-Marne, Bâtiment Bienvenüe, Lab’urba, Plot A, salle A301 https://www.inventerlegrandparis.fr/link/?id=591 |
by Sébastien Radouan
Résumé
La municipalité de Saint-Denis refonde aux lendemains de la Seconde guerre mondiale son administration et ses outils pour moderniser la ville. Elle réactive notamment son office HBM, fer de lance de la construction sociale.
La rénovation des îlots insalubres aux abords de la basilique apparaît comme une priorité. La municipalité est toutefois dans l’incapacité d’agir sans l’intervention de l’État. Celui-ci s’engage en faveur de la rénovation des « îlots défectueux » après la mise en place d’une politique volontariste en matière de logement, à l’origine, en 1953 et 1954, de la création des SEM municipales et départementales. L’État en fait les outils privilégiés de la rénovation urbaine en 1958, au grand dam des villes communistes comme Saint-Denis, contraintes de renoncer à leurs offices HLM en matière d’aménagement. Confrontée au relogement des populations immigrées, la municipalité décide de confier la rénovation à la SONACOTRA en 1967, puis lui retire lorsque les services de l’État lui offrent l’occasion d’aménager, en 1972, la ZAC de rénovation du secteur Basilique en régie directe. La commission des Abords des Monuments historiques infléchit le projet en 1975. Elle réclame davantage d’urbanité, synonyme de diversité et de qualité en architecture. La municipalité n’a pas d’autres choix que de faire sienne ces considérations. Elle choisit de confier l’aménagement de la ZAC à la SEM départementale SODEDAT, en mesure de lui fournir de nouvelles références. Elle les défend lorsqu’elles sont menacées en faisant appel à sa SEM de construction, Le logement dionysien, qui affirme son ambition pour le logement social. L’aménagement du secteur Basilique met en perspective les différents usages des SEM dans la politique municipale.
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https://www.inventerlegrandparis.fr/link/?id=692
DOI
10.25580/IGP.2019.0017
DOI : https://doi.org/10.25580/igp.2019.0017
LIEN ABSOLU : https://www.inventerlegrandparis.fr/link/?id=692
Français
La municipalité de Saint-Denis refonde aux lendemains de la Seconde guerre mondiale son administration et ses outils pour moderniser la ville. Elle réactive notamment son office HBM, fer de lance de la construction sociale.
La rénovation des îlots insalubres aux abords de la basilique apparaît comme une priorité. La municipalité est toutefois dans l’incapacité d’agir sans l’intervention de l’État. Celui-ci s’engage en faveur de la rénovation des « îlots défectueux » après la mise en place d’une politique volontariste en matière de logement, à l’origine, en 1953 et 1954, de la création des SEM municipales et départementales. L’État en fait les outils privilégiés de la rénovation urbaine en 1958, au grand dam des villes communistes comme Saint-Denis, contraintes de renoncer à leurs offices HLM en matière d’aménagement. Confrontée au relogement des populations immigrées, la municipalité décide de confier la rénovation à la SONACOTRA en 1967, puis lui retire lorsque les services de l’État lui offrent l’occasion d’aménager, en 1972, la ZAC de rénovation du secteur Basilique en régie directe. La commission des Abords des Monuments historiques infléchit le projet en 1975. Elle réclame davantage d’urbanité, synonyme de diversité et de qualité en architecture. La municipalité n’a pas d’autres choix que de faire sienne ces considérations. Elle choisit de confier l’aménagement de la ZAC à la SEM départementale SODEDAT, en mesure de lui fournir de nouvelles références. Elle les défend lorsqu’elles sont menacées en faisant appel à sa SEM de construction, Le logement dionysien, qui affirme son ambition pour le logement social. L’aménagement du secteur Basilique met en perspective les différents usages des SEM dans la politique municipale.