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Retour au séminaire Journée d’étude – Aménager la banlieue parisienne : les mondes de l’économie mixte et leurs histoires Article précédent Article suivant

L’économie mixte au sein de la galaxie Paribas : entre immobilier et urbanisme

par Clément Orillard

Résumé

En 1963, est fondée la société l’Auxiliaire de rénovation et d’équipement foncier (SAREF), filiale spécialisée en aménagement urbain de la société l’Auxiliaire de construction immobilière (SACI), elle-même appartenant au groupe de la Compagnie financière de Paris et des Pays-Bas plus connue sous le nom de Paribas. La SAREF s’affirment dans les années soixante et soixante-dix comme le principal concurrent de la SCET de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) en contrôlant une trentaine de sociétés d’économie mixte locales.

L’importance de la SAREF est due d’abord à la mise en place progressive par Paribas d’une galaxie interconnectée de sociétés et de bureaux d’études touchant à la construction, la promotion immobilière et l’urbanisme qui ont été aussi largement impliqués dans la mise au point du cadre méthodologique et intellectuel de ces champs. La SAREF bénéficie aussi plus directement de la précocité de l’engagement de Paribas dans l’économie mixte touchant à la construction immobilière notamment à travers la fondation de la SACI dès 1950. Enfin, la SACI et la SAREF semblent être sollicitées localement notamment pour servir la construction d’une autonomie en matière d’aménagement vis-à-vis de la CDC. La ZUP de Vélizy-Villacoublay, originellement destiné à être un pole de restructuration majeur de la région parisienne et pilotée par la SACI et la SAREF, offre une bonne illustration de l’articulation de ces trois éléments.

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https://www.inventerlegrandparis.fr/link/?id=689

DOI

10.25580/IGP.2019.0014

Clément Orillard est maître de conférences à l’Ecole d’urbanisme de Paris et chercheur au Lab’Urba. Architecte de formation, ses recherches portent sur l’histoire de l’urbanisme depuis la Seconde guerre mondiale. Il travaille sur la structuration transnationale du champ de l’urbanisme notamment à travers les logiques d’exportation/importation de l’expertise et sur la co-construction des acteurs privés et publics dans l’aménagement de l’agglomération parisienne.

DOI : https://doi.org/10.25580/igp.2019.0014

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Français

En 1963, est fondée la société l’Auxiliaire de rénovation et d’équipement foncier (SAREF), filiale spécialisée en aménagement urbain de la société l’Auxiliaire de construction immobilière (SACI), elle-même appartenant au groupe de la Compagnie financière de Paris et des Pays-Bas plus connue sous le nom de Paribas. La SAREF s’affirment dans les années soixante et soixante-dix comme le principal concurrent de la SCET de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) en contrôlant une trentaine de sociétés d’économie mixte locales.

L’importance de la SAREF est due d’abord à la mise en place progressive par Paribas d’une galaxie interconnectée de sociétés et de bureaux d’études touchant à la construction, la promotion immobilière et l’urbanisme qui ont été aussi largement impliqués dans la mise au point du cadre méthodologique et intellectuel de ces champs. La SAREF bénéficie aussi plus directement de la précocité de l’engagement de Paribas dans l’économie mixte touchant à la construction immobilière notamment à travers la fondation de la SACI dès 1950. Enfin, la SACI et la SAREF semblent être sollicitées localement notamment pour servir la construction d’une autonomie en matière d’aménagement vis-à-vis de la CDC. La ZUP de Vélizy-Villacoublay, originellement destiné à être un pole de restructuration majeur de la région parisienne et pilotée par la SACI et la SAREF, offre une bonne illustration de l’articulation de ces trois éléments.