La Chambre de commerce de Paris aux marges d’une certaine économie mixte: l’exemple de l’aménagement industriel
par Julien Aldhuy
DOI : https://doi.org/10.25580/igp.2019.0015
LIEN ABSOLU : https://www.inventerlegrandparis.fr/link/?id=690
Français
A partir des années cinquante, la Chambre de commerce de Paris est sollicitée par l’Etat ou les collectivités locales pour aménager zones industrielles et autres zones d’activités. Au même moment, le Département de Seine initie un projet de SEM dédiée à l’aménagement industriel du département, la SEZID (Société d’économie mixte pour l’équipement des zones industrielles dans le Département de la Seine), dans laquelle la Chambre doit être impliquée. L’exploration de sources jusqu’ici peu travaillées permet de comprendre comment, au tournant des années soixante, la Chambre construit une doctrine sur l’aménagement industriel et le recours à l’économie mixte en la matière, entre nécessité d’agir, impératif d’« en être » et volonté de minimiser le plus possible la dimension mixte de la SEM proposée.
Suite à l’échec de la SEZID, et poursuivant sa volonté d’implication dans l’aménagement industriel qui conduira à l’aménagement complet des zones d’activités de Colombes Rue de Seine, de Chennevières et des Richardets à Noisy-le-Grand, la Chambre propose plusieurs solutions alternatives, du début des années soixante à la fin des années soixante-dix : service interconsulaire, établissement public spécifique, groupement d’intérêt économique puis société civile. Dans tous les cas, les objectifs, les acteurs et les productions sont semblables à celles des SEM, ce qui permet de tester l’hypothèse d’une forme spécifique d’action aux marges de l’économie mixte « traditionnelle ».