A l’occasion de son cinquantenaire, l’APUR a mis en ligne une exposition virtuelle permettant l’accès à une riche documentation sur l’histoire de Paris et du Grand Paris. Une initiative qui rejoint les préoccupations d’Inventer le Grand Paris. Nous avons demandé à l’APUR de présenter brièvement ce projet.
Le 17 novembre dernier, à l’occasion du cinquantenaire de sa création, l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur) a mis en ligne le site internet 50ans.apur.org « S’Imaginer Paris et le Grand Paris », consacré à une rétrospective sélective d’études menées depuis 1967, année de sa naissance. Incrustés dans une frise chronologique découpée en tranches décennales (1967-1977 « Le retour de la ville », 1978-1987 « La réinvention du projet », 1988-1997 « La reconquête », 1998-2017 « solidarité et renouvellement, les nouveaux cadres » et 2008-2017 « Vers la métropole durable »), des appels iconographiques renvoient à des documents originaux numérisés qui permettent une plongée dans les archives de cette structure dont les réflexions ont accompagné la mise au point des politiques urbaines parisiennes et métropolitaines. Ce sont non seulement les études que l’Apur a pilotées, ou auxquelles il a apporté une contribution déterminante qui sont ainsi mises en valeur, mais aussi les outils sur lesquelles l’atelier s’est appuyé – et s’appuie souvent encore aujourd’hui – pour les mener (base de données à la parcelle, cartographies, etc.), de même que les méthodes mises au point pour ce faire (enquêtes transports, recensements de la population, etc.).
Plus qu’une simple exposition virtuelle d’une sélection de documents singuliers, 50ans.apur.org laisse découvrir un réseau de thèmes, de sites, d’approches, de stratégies, de scénarios pour une ville en perpétuelle transformation, dont les éléments se renvoient les uns aux autres, témoignant à la fois des permanences et des évolutions au sein d’une structure qui n’a eu le choix que de s’adapter aux évolutions des contraintes techniques et réglementaires, des attentes sociales et des demandes politiques. Les 300 documents et 15.000 pages numérisées pour l’occasion ne sont qu’un fragment de la production de l’Apur. Ils laissent imaginer l’importance d’un fonds documentaire dont la préservation et la mise en valeur sont capitales pour l’histoire urbaine en général et métropolitaine parisienne en particulier. L’effort considérable de numérisation qu’a nécessité cette mise en ligne devrait contribuer à porter à la connaissance du public et des chercheurs ce fonds archivistique exceptionnel, de même que le rôle de la structure qui l’a produit.
APUR