FR EN
© Inventer le Grand Paris
Télécharger la version PDF

Séminaire IGP 2022 Programme

Séminaire du Groupe transversal « Inventer le Grand Paris »

Labex Futurs Urbains (UPE)

 

 

 

Inventer le Grand Paris

Séminaire 2022

Coordination générale : Frédéric Pousin, Nathalie Roseau, Yoko Mizuma

 

 

 

 

Argumentaire

Le séminaire de recherche 2022 du Groupe Transversal « Inventer le Grand Paris » poursuit les réflexions engagées autour d’une histoire croisée des métropoles, en se tournant cette année, dans une perspective transnationale, vers l’Asie. Une première journée d’étude sera consacrée au printemps à la circulation des expertises entre la France et la Chine (notamment Shanghai). La deuxième, à l’automne, sera dédiée à la question des parcs publics des métropoles à travers la mise en regard du Grand Paris et du Grand Tôkyô. Le groupe poursuit aussi ses travaux en collaboration étroite avec des groupes transversaux du Labex. Inscrit dans le cycle « Ville ouverte, ville close » engagé par le groupe « Usages de l’histoire et devenirs urbains », le séminaire de mars, organisé à la Cité de l’Architecture et du Patrimoine, abordera la question des traces et des héritages laissés sur le temps long par les débats autour des limites urbaines et métropolitaines. Associant également le groupe « Production urbaine et marchés », la réflexion sur les coalitions de croissance dans l’aménagement métropolitain, se poursuivra quant à elle autour de l’exemple de Disney à Val d’Europe et Anaheim.

 

Les lieux du séminaire (sur place et par voie de visioconférence) seront précisés ultérieurement. Une publication des interventions orales sera mise en ligne sur le site www.inventerlegrandparis.fr. Rubrique : Séminaire IGP.

 

 

Groupe transversal de recherche Inventer le Grand Paris :

Laurence Bassières (Ensa La Villette, Ipraus-Ausser), Emmanuel Bellanger (Paris 1, CHS), Frédéric Bertrand (ENSAPB, Ipraus-Ausser), Florence Bourillon (UPEC, CRHEC), Laurent Coudroy de Lille (UPEC, Lab Urba), Cédric Feriel (Rennes 2, TEMPORA), Beatriz Fernandez Agueda (EHESS, Géographie-Cités) ; Corinne Jaquand (ENSAPB, Ipraus-Ausser), André Lortie (ENSAPB, Ipraus-Ausser), Yoko Mizuma (LATTS, CRCAO), Clément Orillard (UPEC, Lab Urba), Alessandro Panzeri (ENSAL, LAURE) Frédéric Pousin (ENSAPB, Ipraus- Ausser), Nathalie Roseau (ENPC, LATTS), Loïc Vadelorge (UPEM, ACP).

 

Contacts :

Yoko Mizuma (yoko.mizuma@enpc.fr) ; Frédéric Pousin (frederic.pousin@wanadoo.fr) ; Nathalie Roseau (nathalie.roseau@enpc.fr)

 

 

 

Programme 2022

 

 

 

Jeudi 10 mars 2022, 14h00-18h00

Ville ouverte, ville close
Héritages urbains et métropolitains 

Organisateurs : Laurent Coudroy de Lille (Lab’urba, Upec), Cédric Feriel (Tempora, Rennes 2), Diane Roussel (Acp, Uge)

 

Lieu : Cité de l’Architecture et du Patrimoine, Paris

Séance conjointe aux groupes « Inventer le Grand Paris » et « Usages de l’histoire et devenirs urbains »

 

Prise dans la longue durée, la thématique ville ouverte/ville close (engagée en 2021 dans le cadre du groupe transversal « Usages de l’histoire et devenirs urbains »), est abordée sous l’angle des héritages urbains. Si l’enjeu des vestiges matériels, en général « patrimonialisés », des enceintes militaires en est l’aspect le plus évident, d’autres dimensions sont à explorer, notamment dans des contextes métropolitains. Les systèmes de boulevards soulignent l’ambiguïté et l’intérêt de ces héritages, comme trace de l’enceinte… mais aussi de sa suppression. À travers cette thématique, c’est donc la question de la diversité des espaces métropolitains, mais aussi celle de leur articulation dans le temps et dans l’espace qui sera posée.

 

 

Mardi 31 mai 2022, 9h-18h30

Produire l’urbain de Paris à la Chine
Une circulation de l’expertise dans le temps long

Organisateurs : Carine Henriot (Université de technologie de Compiègne), Clément Orillard (Lab’Urba, Upec)

 

Lieu : École Nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville

 

La Chine est aujourd’hui présentée comme l’un des plus grands marchés en matière d’aménagement urbain, porté par des besoins d’une vaste société en transition auxquels ont répondu nombre d’expertises étrangères notamment françaises. Le regard porté sur cette circulation d’expertise est néanmoins toujours limité à la période présente. Pourtant, la Chine est un marché ouvert à l’expertise urbaine étrangère depuis la fin du XIXe siècle et parmi les expertises étrangères, celle originaire de France a joué un rôle non négligeable. Cette journée d’étude propose une première exploration des pistes offertes par cette mise en perspective historique. Les échanges entre la France et la Chine en matière de production de l’urbain se déploient selon deux périodes différentes. Une première débute avec l’ouverture contrainte de la Chine au commerce avec l’Occident et la réaction de l’Empire Qing finissant pour se terminer avec la victoire du parti communiste en 1949. Elle est notamment marquée par des échanges en matière d’enseignement en génie civil et en urbanisme qu’il s’agira d’éclairer en les plaçant dans le contexte plus large des relations diplomatiques et de la circulation des investissements. Une seconde période suit la reconnaissance par la France dès 1964 du régime communiste. Elle connait une apogée dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix quand une véritable politique française de coopération en matière d’urbanisme à destination de la Chine est mise en place et que celle-ci joue un rôle important, notamment dans une ville comme Shanghai.

 

 

 

Mercredi 12 Octobre 2022, 14h à 18h 

Produire la ville à l’ombre de Disney

Organisateurs : Julien Aldhuy (Lab’Urba, Upec), Sophie Didier (Lab Urba, Uge), Loïc Vadelorge (Acp, Uge)

 

Lieu : École d’urbanisme de Paris, Marne-La-Vallée

Séance conjointe aux groupes « Inventer le Grand Paris », « Production urbaine et marchés » et « Usages de l’histoire et devenirs urbains »

 

L’implantation du parc Eurodisney dans le secteur IV de la ville nouvelle de Marne la Vallée au milieu des années 1980 constitue une situation inédite à cette échelle en France, de partenariat entre une entreprise privée et un établissement public d’aménagement. La dimension régionale du projet, son impact sur les infrastructures de transport, l’aménagement urbain du Val d’Europe et le devenir de l’est parisien sont à la fois connus et peu étudiés sous l’angle urbanistique et historique. Le programme DisGouvdyn financé par l’ISITE et porté par Sophie Didier, Julien Aldhuy et Loïc Vadelorge, vise à comprendre la nature de la coalition de croissance qui a lié sur plusieurs décennies la société Disney et les territoires politiques impactés par son implantation, sur la base d’une étude comparée entre Anaheim (Californie) et le Val d’Europe. Il s’agit notamment de prendre en considération la manière dont se nouent et s’arbitrent les contestations des riverains, les attentes de l’entreprise Disney en termes de retour sur investissement et de capitalisation ainsi que les positions et décisions des autorités locales. Ce programme par ailleurs été complété par le lancement d’un atelier de recherche du Labex Futurs urbains au printemps 2022 portant sur l’étude historique du partenariat public/privé au Val d’Europe, atelier orienté vers la production de corpus documentaires sur le sujet, de la Convention de 1987 et de ses prémices jusqu’à la Covid 19. Le séminaire visera à rendre compte, sous la forme d’un work in progress, de l’avancement de la recherche, dans une perspective métropolitaine comparée. Dans la mesure du possible, y seront associés les étudiantes et étudiants de l’atelier de recherche.

 

 

 

Jeudi 24 Novembre 2022, 9h-18h

Atelier Paris-Tôkyô :  Grand Tôkyô, la métropole par les parcs

Organisateurs : Nicolas Fiévé (Crcao, Ephe), Yoko Mizuma (Latts, Labex Futurs Urbains), Frédéric Pousin (Ipraus/Ausser, Ensapb), Nathalie Roseau (Latts, Enpc),

 

Lieu : École Nationale supérieure d’architecture de Paris-Belleville

 

Pour interroger l’histoire du Grand Tôkyô dans ses relations au Grand Paris, nous faisons le choix de privilégier un objet métropolitain original et stratégique, le parc urbain, qui permettra d’aborder les dimensions paysagère et environnementale de la fabrique métropolitaine, mais également la question de la croissance urbaine et de ses limites.  Il importe de souligner que le choix du parc urbain se justifie particulièrement dans la mesure où aussi bien Tôkyô que Paris possèdent une tradition horticole fermement implantée, tradition qui mérite d’être explorée dans la perspective croisée. Les travaux consacrés aux parcs publics en Europe sont nombreux et ils ont souvent souligné le rôle de ces derniers en tant qu’instrument du changement culturel. Au service d’un ordre social qui se met en scène, le parc public a constitué un levier des politiques hygiénistes. La confrontation à la culture japonaise nous incitera à porter une attention particulière aux pratiques sociales spontanées qui échappent aux modèles et qui expliquent l’attachement des populations aux espaces de nature. L’histoire croisée permettra également d’interroger les conditions spécifiques d’apparition des plans d’espaces verts et la place qu’y jouent les parcs publics. Comment se dessine la notion du « parc public » et ses appropriations, de quelle façon s’inscrit-elle dans l’art des jardins, quels rôles joue-t-elle dans la planification territoriale à grande échelle et quelles relations noue-t-elle avec d’autres grands artefacts urbains ?