« Le progrès scientifique, ici, ne peut naître des intuitions soudaines et merveilleuses d’un génie. Il ne peut être l’œuvre que d’une longue patience collective, cette autre forme, et non la moins profitable, du génie humain. »
Lucien Febvre, La Terre et l’évolution humaine, 1922.
Dans les années 1980-2000, contribuant au développement et à l’enrichissement des études urbaines en France, une floraison d’importantes bibliographies a été consacrée à l’habitat et au logement, à l’histoire urbaine en général et à la banlieue parisienne en particulier[1]. En dépit de cette richesse éditoriale, le champ restait largement ouvert à la réalisation d’une bibliographie systématique et raisonnée recensant les travaux consacrés à la banlieue et à l’agglomération parisienne au cours des XIXe et XXe siècles. L’aboutissement de ce travail, entrepris à partir de 1998, se trouve mis en ligne grâce au collectif « Inventer le Grand Paris » (IGP) afin de mettre à la disposition des chercheurs un ensemble d’archives et de ressources documentaires ; cet imposant corpus ne couvre pas les références bibliographiques sur la banlieue parisienne éditées au-delà de l’année 2000.
Parallèlement à ces ressources bibliographiques mises en ligne sur le site d’IGP, un ouvrage imprimé, édité par Intercommunications/L’Harmattan sous la responsabilité de Gilles Ferréol et Guy Jucquois, apportera une mise en perspective des principaux travaux qui figurent dans cette bibliographie, ainsi qu’une chronologie factuelle se rapportant à la banlieue parisienne (évolution démographique, économique et sociale, histoire administrative, politique et culturelle, aménagement et réalisations urbaines, équipements et grands événements). Elle couvre la période 1784-2000, de la construction de l’enceinte des Fermiers Généraux, laquelle circonscrit ce qui deviendra la « petite banlieue » avant son annexion à Paris en 1860, à l’entrée dans le XXIe siècle.
Nos choix s’inscrivent dans le prolongement des travaux menés depuis le début des années 1970 par le Groupe de géographie sociale et d’études urbaines (GGSEU) de l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)[2] et participent au regain d’intérêt porté aux banlieues depuis le début des années 1980. Au sein du GGSEU, la première perspective de recherche fut tracée par Marcel Roncayolo, autour du thème de la division sociale de l’espace en zone urbaine ou périurbaine appliqué aux Bouches-du-Rhône et à Paris. Il fit l’objet d’un séminaire de l’EPHE conclu par un colloque de l’Association de géographes français (AGF) en décembre 1971[3]. Dans la continuité de ces travaux initiaux, renouvelés par la constitution d’un groupe de réflexion sur les politiques de lutte contre la ségrégation sociale[4], Michel Coste anima, de 1976 à 1979, un atelier de recherche, le SEGREP (Ségrégation en région parisienne). Les techniques utilisées reposaient sur le traitement graphique d’une batterie de critères sur « fichier Bertin »[5] destiné à faire ressortir des contiguïtés spatiales de niveau communal. Opérant un changement d’échelle et de temporalité, mobilisant unités parcellaires et biographies d’immeubles, ce type d’analyse graphique fut reconduite sur l’espace micro-urbain d’un « quartier ordinaire », défini au moyen d’une coupe aléatoire dans le tissu urbain d’Issy-les-Moulineaux.
Les opportunités de la commande publique de recherche ont par la suite permis le développement d’une nouvelle orientation au sein du Groupe, à l’initiative d’Annick Tanter et d’Annie Sevin en collaboration avec l’Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Ile-de-France (IAURIF), représenté par le sociologue Jean-Claude Toubon. Ce dernier avait engagé un train de recherches portant sur la signification et les perspectives de la politique de réhabilitation des grands ensembles, et particulièrement sur l’évaluation des premières opérations programmées par le Groupe interministériel « Habitat et Vie Sociale » (HVS, études réalisées en 1980 et en 1982)[6]. Cette seconde orientation impliquait un autre type de découpage du territoire de la banlieue, celui des « périmètres opérationnels » produits par les collectivités locales et s’interrogeait sur les stratégies des acteurs locaux en réaction à l’engagement de certaines politiques publiques nationales. Tel, dans le domaine du développement économique local, le projet de quartier du Bas-Montreuil (en 1985 et 1990)[7]. Ces travaux furent relayés, au sein de la formation doctorale « Territoires urbains » de l’EHESS, par ceux d’un atelier de recherche tentant de capitaliser les travaux de sociologie et d’ethnologie urbaines des années 1980 puis d’un séminaire épistémologique[8]. Ces différentes modalités d’enquête ont donné lieu, principalement sous la direction de Marcel Roncayolo, à la production de nombreux travaux d’étudiants[9], dont certains sont devenus par la suite des chercheurs confirmés.
Gilles Montigny, après avoir retracé dans sa thèse de doctorat, soutenue en 1989 à l’EHESS sous la direction de M. Roncayolo, la genèse des études urbaines françaises en géographie, sociologie et statistique sociale[10], prolonge ici ses recherches pluridisciplinaires, portant cette fois sur un éventail plus large des sciences sociales dans le cadre plus restreint de la banlieue parisienne.
Enfin ce que l’on a appelé la « crise des banlieues », à partir du début des années 1980, a donné lieu à la production d’une abondante littérature dont témoignent des ouvrages généraux conçus comme de véritables manuels, en particulier ceux de Pierre Merlin, Jean-Claude Boyer, Hervé Vieillard-Baron, Jean-Pierre Paulet, Dominique Borne, Jacques Scheibling et celui dirigé par Béatrice Giblin[11], ainsi qu’un renouvellement des thèmes d’étude. Il est, par exemple, perceptible dans la démarche des historiens, quand l’équipe animée par Loïc Vadelorge explore l’histoire de la ville nouvelle de Saint-Quentin-en-Yvelines, quand des chercheurs participent au Programme d’histoire et d’évaluation des neuf villes nouvelles françaises, piloté par Jean-Eudes Roullier, quand ils investissent le thème des grands ensembles dont rendent compte les travaux coordonnés par Annie Fourcaut.
Pluridisciplinarité et production littéraire, institutionnelle et spécialisée
Si la présente bibliographie vient compléter des ouvrages existants, elle s’en démarque néanmoins en proposant un classement propice à faire ressortir l’apparition, le développement et le déplacement des centres d’intérêt des différentes disciplines, leurs moments de convergence et de renouvellement. Cette exigence s’est traduite par le besoin de s’appuyer sur une inscription disciplinaire – quelles sont les sciences sociales qui se sont intéressées depuis le XIXe siècle au devenir de la banlieue parisienne ? – en essayant, a priori, de n’écarter aucune des principales d’entre elles : la démographie, le droit, l’ethnologie, la géographie, l’histoire, la médecine, la psychologie sociale, les sciences économiques, la sociologie, l’urbanisme et l’architecture. Cette approche s’est traduite par des dépouillements systématiques de revues spécialisées[12] et d’ouvrages de référence dans les différentes disciplines. Les apports de certaines sciences exactes, comme la climatologie, par exemple quand elle traite des vents, des brouillards, de la pollution ou la géologie, quand elle vient à s’intéresser aux ressources souterraines, à la qualité du sol, ont été retenus dans la mesure où ils contribuent, à l’évidence, à une meilleure connaissance des réalités banlieusardes.
A l’égard de la production littéraire, la question des rapports entretenus avec la connaissance scientifique se pose également. A la suite de Wolf Lepenies[13], les historiens et d’autres spécialistes des sciences sociales[14], dont Pierre Lassave[15] pour ce qui concerne les faits urbains, ont montré, surtout jusqu’à la fin du XIXe siècle, combien la frontière entre ces deux types de discours s’avère artificielle ou ténue. Certains écrivains, romanciers, essayistes ou poètes ont livré des observations fort précieuses sur la banlieue parisienne et ont même parfois contribué, par leurs descriptions, à renforcer les représentations collectives de ce territoire. On peut penser, durant l’entre-deux-guerres, la Seconde Guerre mondiale et l’immédiat après-guerre, aux récits figurant parmi les plus célèbres, de Blaise Cendrars ou de Louis-Ferdinand Céline[16]. C’est la raison pour laquelle notre bibliographie retient un certain nombre de références littéraires.
Il en est de même en ce qui concerne les études d’origine administrative et celles réalisées par des organismes spécialisés (chambres de commerce, associations familiales, syndicats, groupes d’intérêts divers). Certes, elles portent plus la marque d’une institution que celle d’une discipline, mais, bien que ne relevant pas du strict champ scientifique, elles apportent un éclairage supplémentaire sur la banlieue parisienne. Là encore, il ne nous a pas paru souhaitable d’établir une ligne de partage trop stricte entre ce qui serait « scientifique » ou « moins scientifique ». Cependant, pour la dernière période, durant laquelle la littérature administrative et technique se multiplie, il a fallu se montrer particulièrement sélectifs et s’en tenir parfois à des numéros spéciaux ou thématiques de revues[17]. Les études purement monumentales, isolant un édifice de son environnement urbain immédiat, ont été écartées.
Dans Un Siècle de banlieue (1859-1964). Guide de recherche, Annie Fourcaut[18] estimait que l’intérêt porté à la banlieue parisienne était relativement récent et remontait, pour l’essentiel, aux années 1945-1950.
« Avant la Seconde Guerre mondiale, l’étude des banlieues reste marginale, si l’on excepte l’important ouvrage de vulgarisation d’Albert Demangeon Paris, la ville et sa banlieue, écrit en 1933 et publié en 1949[19], premier tableau géographique complet du phénomène. Les travaux pionniers de quelques statisticiens, tels Paul Meuriot et Henri Bunle, doivent aussi être signalés. Mais les banlieues, peut-être par manque de données précises, peut-être parce que le phénomène est très neuf, ne sont pas encore un objet ni même un terrain d’études. Font exception les travaux des urbanistes et des juristes groupés autour de l’Institut d’urbanisme de [l’Université] de Paris qui se préoccupent surtout des problèmes techniques, administratifs et juridiques causés par la croissance de l’agglomération parisienne et tout spécialement par les lotissements. »[20]
Cette perception de l’ancienneté de la recherche est justifiée par l’évocation des travaux de René Clozier, de ceux dirigés par Pierre George et par Paul-Henry Chombart de Lauwe[21]. Il convient cependant de ne pas s’arrêter à la notoriété qu’ils ont acquise, pour remarquables qu’ils soient, et de remonter bien plus haut dans le temps et ce de manière plus systématique. « La préhistoire des études sur la banlieue parisienne », pour reprendre l’expression d’Annie Fourcaut, est beaucoup plus riche qu’il n’y paraît. La consultation de la présente bibliographie permettra de le vérifier.
Il ressort des remarques précédentes l’existence d’une double temporalité : celle de l’objet étudié, c’est-à-dire le développement de la banlieue parisienne, et celle des différentes « disciplines », envisagées au sens large, qui s’y sont intéressées. Notre inventaire bibliographique reflète tout autant le développement suburbain qui a servi d’objet d’étude que l’apparition, l’institutionnalisation et le développement plus ou moins précoce qu’ont connus ces disciplines.
Jusqu’à présent, que ce soit à travers l’étude de son peuplement, de son extension et de sa division spatiale, de son organisation administrative, de la planification urbaine ou de son industrialisation, pour s’en tenir à quelques thèmes et travaux majeurs, le premier élément de cette double temporalité a été très nettement privilégié par les chercheurs et son histoire est désormais bien documentée. Il en va tout autrement de la constitution des études urbaines qui furent consacrées à cette banlieue, pour laquelle un travail de fond restait à réaliser.
Bibliographie des études sur la banlieue parisienne : choix méthodologiques
Ils ont été guidés par le souci permanent de faire ressortir la double temporalité indiquée ci-dessus, celle de la banlieue parisienne d’une part, celle des sciences sociales d’autre part.
Une démarche historiographique et thématique
Au vu des sources rassemblées, au terme d’une première phase d’investigations, un découpage thématique initial a été construit pour la période 1860-1934 (rubriques codées II. A. à II. K. de la partie Bibliographie)[22]. Pour les deux dernières périodes, 1935-1964 (rubriques III. A. à III. L.) et 1965-1998 (IV. A. à IV. N.), il a été procédé à une actualisation des rubriques, et, si nécessaire, à la création de nouvelles. La simple lecture des titres permet d’avoir un premier aperçu de la dynamique de la recherche urbaine, avec ses principales continuités et ruptures. Afin de faire ressortir les premières, une certaine stabilité des intitulés a été maintenue tout en les adaptant aux effets de contextes.
Un découpage chronologique
Des dates charnières séparent les différentes périodes :
- 1860, annexion à Paris des communes ou parties de communes, qui formaient jusqu’alors sa banlieue, fixant les limites de la capitale telles que nous les connaissons encore aujourd’hui ;
- 1934, fin de l’élaboration du premier plan d’aménagement de la région parisienne, qui avait entraîné la première définition officielle de celle-ci deux ans plus tôt ;
- 1964, réorganisation administrative de la région parisienne à partir des anciens départements de la Seine, de la Seine-et-Oise et de la Seine-et-Marne.
Ces temporalités se trouvent correspondre, exactement ou presque, aux dates de publication de travaux scientifiques qui ont marqué des étapes dans la connaissance des réalités de l’agglomération parisienne. Tel est le cas de l’Annuaire statistique publié à la demande du préfet Louis Haussmann (1860), de la monographie géographique d’Albert Demangeon (1933) et de la thèse de Jean Bastié (1964) qui, consacrée au seul secteur de la banlieue sud-est, permet néanmoins d’en comprendre la formation.
L’année 1998 est la date butoir de cette bibliographie. Celle-ci n’est certes pas comparable en importance avec 1860, 1934 et 1964, mais présente l’avantage de coïncider avec la remise du rapport Sueur et le vote de la loi du 12 juillet 1999, sur la relance du mouvement de l’intercommunalité en France. Cette réforme introduisait une nouveauté significative dans le fonctionnement de la métropole avant les changements, qui ont marqué la première décennie du XXIe siècle : initiative prise par la Ville de Paris sous Bertrand Delanoë en direction des communes de proche banlieue (Conférence métropolitaine, 2006), élaboration d’un nouveau schéma directeur régional (révision – inaboutie – du SDRIF, 2005-2007), discours sur le Grand Paris de Nicolas Sarkozy (juin 2007) suivi de la création d’une société d’aménagement dédiée (Société du Gransd Paris, juin 2010), mise en débat d’une réforme territoriale dont le premier acte consiste dans la création d’une institution métropolitaine (loi validée par le Conseil constitutionnel le 23 janvier 2014 donnant naissance à la Métropole du Grand Paris au 1er janvier 2016)[23]. Cette période n’est pas couverte par notre bibliographie.
Un cadre géographique délibérément large
Le cadre retenu correspond à l’actuelle région Ile-de-France (Paris, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne, Yvelines, Val-d’Oise et Seine-et-Marne). Loin de nous l’idée de sous-entendre que la banlieue de Paris se confondrait avec la région tout entière moins sa ville-centre. Si cette région renferme la plus grande concentration de population de notre pays (et l’une des principales d’Europe), elle n’en demeure pas moins, pour la majeure partie de son territoire, un espace à dominante rurale (environ 50 % de cette superficie sont consacrés aux activités agricoles). Cependant, de bonne heure – cela a été reconnu officiellement pour la première fois à travers la délimitation de ce qui fut le « premier District de Paris » (1959) – l’agglomération urbaine proprement dite, reposant sur une continuité du bâti, une forte densité de population et d’activités, d’importantes migrations journalières, s’est trouvée débordée par une urbanisation plus diffuse, qualifiée de nos jours de périurbaine.
Dès l’entre-deux-guerres, l’une des toutes premières tentatives de délimitation d’une « région parisienne » reconnaissait la nécessité d’une vision large : « Quant à nous, nous serions tentés de considérer comme raisonnable la solution qui associerait à la région parisienne [en plus de la Seine], d’abord la Seine-et-Oise et la Seine-et-Marne – sur lesquels Paris étend chaque jour son emprise par de multiples tentacules : transports, habitations, grands services édilitaires – puis tout ou partie de l’Oise, tributaire de son port et, éventuellement, comme le propose le mémoire préfectoral, la fraction de l’Aisne que constitue l’arrondissement de Château-Thierry ».[24] L’évocation d’une relation de dépendance à l’égard de Paris associée à un cadre géographique très élargi fait que l’on se situe ici, délibérément et précocement, entre une délimitation de l’agglomération et celle d’une région au sens administratif et économique[25]. L’extension qu’a connue l’agglomération parisienne depuis les années 1950 n’a pu que conforter la pertinence d’une telle perception.
Dans ces conditions, il nous a paru souhaitable de retenir un cadre géographique suffisamment étendu pour n’exclure a priori aucun des lieux qui, soit ont été absorbés plus tardivement par la banlieue, soit relèvent aujourd’hui de la périurbanisation. Il est presque impossible de tracer une frontière nette entre cette dernière et les zones urbanisées d’une part et les espaces restés ruraux d’autre part[26].
La région Ile-de-France ne constitue-t-elle pas aujourd’hui un cadre devenu trop restreint ? Des années 1930 aux années 1950, plusieurs cantons du sud du département de l’Oise se trouvèrent, pour des raisons administratives et de planification urbaine, officiellement rattachés à la région parisienne. Selon certaines études récentes, la périurbanisation parisienne s’exerce bien au-delà des limites de l’Ile-de-France, en Picardie, dans l’Eure et l’Eure-et-Loir ; c’est même là qu’elle s’est manifestée avec le plus d’intensité au cours des dernières décennies[27].
Une stratégie de dépouillement et de sélection bibliographiques
Pour les trois premières périodes (I. avant 1860, II. 1860-1934, III. 1935-1964), dans le prolongement de ses travaux antérieurs, Gilles Montigny a engagé le dépouillement systématique d’un certain nombre de revues savantes ou universitaires. L’état de ce dépouillement figure dans le tableau ci-dessous.
Tableau d’état de dépouillements systématiques de revues (en caractères maigres : date de création ou dates de publication)
Annales de Géographie (depuis 1891) : de 1891 à 1998 |
Annales de Géographie. Bibliographie géographique annuelle (de 1893 à 1915), puis Bibliographie géographique (de 1921 à 1931) et Bibliographie géographique internationale (de 1932 à 1977) : de 1893 à 1964 |
Les Annales de la Recherche urbaine (depuis 1979) : de 1979 à 1998 |
Annales Economies Sociétés Civilisations (depuis 1929) : de 1929 à 1968 (mémoires originaux) |
Annales sociologiques (de 1934 à 1942) : de 1934 à 1940 |
L’Année sociologique (de 1898 à 1913, de 1924 à 1926 et à partit de 1940-1948) : de 1898 à 1913 (1ère série), de 1924 à 1926 (2e série), de 1940-1948 à 1964 (3e série) |
Archives européennes de Sociologie (depuis 1960) : de 1960 à 1964 |
Bulletin de l’Association de géographes français (depuis 1940) : de 1940 à 1964 |
Bulletin de l’Institut français de sociologie (de 1930 à 1933) : de 1930 à 1933 |
Bulletin de l’Institut international de statistique (de 1886 à 1938 et 1950) : de 1890 à 1938 |
Bulletin de la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l’Ile-de-France (depuis 1960) : de 1960 à 1975 |
Bulletin de la Société d’études historiques et géographiques de la région parisienne (de 1927 à 1930) : de 1927 à 1930 (après : Voir Bulletin de la Société d’études historiques, géographiques et scientifiques de la région parisienne) |
Bulletin de la Société d’études historiques, géographiques et scientifiques de la région parisienne (de 1930 à 1962) : de 1930 à 1962 (après : Voir Etudes de la Région parisienne) |
Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France (depuis 1873) : de 1875 à 1966 |
Bulletin de la Société languedocienne de Géographie (depuis 1878) : de 1878 à 1960 |
Les Cahiers de la Recherche architecturale (depuis 1976) |
Cahiers de l’IAURIF (depuis 1976, n° 42) |
Cahiers de l’IAURP (de 1964 à 1976, n° 1-41) (après : Voir Cahiers de l’IAURIF) |
Cahiers d’Outre-Mer (depuis 1948) : de 1948 à 1960 |
Cahiers du Socialiste (de 1908 à 1912) : de 1908 à 1912 |
Cahiers internationaux de Sociologie (depuis 1946) : de 1946 à 1964 |
Communisme (depuis 1981) : de 1981 à 1998 |
Economie et Statistique (depuis 1969) : de 1982 à 1991 |
Etudes de la Région parisienne (de 1964 à 1975) : de 1964 à 1975 |
Etudes rhodaniennes (de 1925 à 1948) : de 1925 à 1948 (après : Voir Revue de Géographie de Lyon) |
Espace Populations Sociétés (depuis 1983) : de 1983 à 1998 |
La Géographie (de 1900 à 1939) : de 1900 à 1939 |
Le Grand Paris : revue mensuelle illustrée d’action et d’information créée pour grouper les efforts, défendre les intérêts, coordonner les mouvements des collectivités de la région parisienne (1931) |
Hérodote (depuis 1976) : de 1976 à 1998 |
L’Information géographique (depuis 1947) : de 1948 à 1964 (sauf 1949 et 1950) |
Journal de la Société de statistique de Paris (de 1860 à 1998) : de 1860 à 1920 |
Mémoires de la Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l’Ile-de-France (depuis 1949) : de 1949 à 1965 |
Le Musée social. Annales (de 1899 à 1914) : de 1908 à 1914 |
Le Musée social. Mémoires et Documents (de 1894 à 1939) : de 1904 à 1914 |
Norois (Revue géographique de l’Ouest et des Pays de l’Atlantique Nord (depuis 1954) : de 1954 à 1961 |
Notes critiques/Sciences sociales (de 1900 à 1906) : de 1900 à 1906 |
Notes et Etudes documentaires (d’abord Notes documentaires et Etudes, depuis 1945) : série « Les villes françaises », de 1963 à 1988 ; « Paris » dans la série « Les grandes villes du monde », de 1968 à 1974 ; série « Les nouveaux départements de la région parisienne », circa 1969-1972 ; série « Les départements français », circa 1975-1979 ; série « Les grandes villes du monde », dates à vérifier |
Le Plus Grand Paris (Revue illustrée d’information et de documentation, Revue mensuelle illustrée pour la beauté de Paris et le développement de la région parisienne, Organe de la Ville de Paris et des communes du département de la Seine) (de 1937 à 1939) : de 1937 à 1939 |
Population (depuis 1946) : de 1946 à 1998 |
Recueil des Travaux de l’Institut de géographie alpine (de 1913 à 1919) : de 1913 à 1919 (après : Voir Revue de Géographie alpine) |
Revue de Géographie (de 1877 à 1903) : de 1877 à 1903 |
Revue de Géographie alpine (depuis 1920) : de 1920 à 1961 |
Revue de Géographie de Lyon (depuis 1949) : de 1949 à 1960 |
Revue française de Sciences politiques (depuis 1951) : de 1951 à 1998 |
Revue française de Sociologie (depuis 1960) : de 1960 à 1998 |
Revue géographique des Pyrénées et du Sud-Ouest (depuis 1930) : de 1930 à 1960 |
Sociologie du Travail (depuis 1960) : de 1960 à 1998 |
Urbanisme (depuis 1932, sauf 1940 et 1949) : de 1932 à 1976, de 1979 à 1987, 1997 et 1998. |
La Vie urbaine/Urbanisme et Habitation (de 1919 à 1968, sauf 1931 et 1940 à 1949) : de 1919 à 1964 |
Villes en Parallèle (depuis 1978) |
Pour la dernière période (IV. 1965-1998), la croissance exponentielle des travaux excluait tout objectif d’exhaustivité. Mais l’organisation plus structurée de la recherche permettait de procéder par élargissements successifs, à partir du repérage de personnalités jouissant d’une grande notoriété académique, d’organismes d’études et de recherche publics ou privés, de commanditaires de recherche. La consultation de fichiers numérisés[28], apparus et régulièrement complétés au cours de cette période, fut également mobilisée pour enrichir le corpus.
Pour les quatre parties, ce travail a été complété par la consultation des abondantes bibliographies figurant dans des ouvrages de référence – dont ceux de Paul-Henry Chombart de Lauwe, Jean Bastié, Michel Carmona[29] – et par celle de fichiers manuels, en particulier ceux de l’Institut de géographie, de la Bibliothèque de l’Hôtel de Ville de Paris (avant le début de sa numérisation) et de la Bibliothèque de la Fondation nationale des Sciences politiques.
Il convient également de distinguer les références directement consultées de celles repérées par bibliographies interposées ou lors de dépouillements spécifiques. Pour les premières, aucune difficulté ne se présentait lorsque l’objet principal, sinon exclusif, portait sur la banlieue parisienne. Quand ces productions traitaient d’un autre sujet principal, nous les avons retenues dès lors que la banlieue y faisait l’objet de développements consistants[30]. Pour les secondes, les titres, les sous-titres, les listes de mots-clés (pour des publications savantes récentes) se rapportant à l’agglomération ou à la région parisienne ont constitué une indication décisive[31].
N’étant ni l’un ni l’autre historiens de formation, nous avons délibérément laissé de côté les documents d’archives[32], nous limitant aux sources imprimées à l’exception des journaux, feuilles locales d’information, prospectus, trop nombreux et trop divers pour pouvoir donner lieu à inventaire. Les premiers ont d’ailleurs déjà fait l’objet de la constitution de guides spécialisés, cités en annexe du présent article : « Guides d’archives » (A.). Cette annexe contient quatre autres listes : Guides bibliographiques (banlieue parisienne, Ile-de-France, villes nouvelles) (B.), Guides cartographiques (C.), Annuaires statistiques et/ou administratifs (jusqu’en 1964) (D.), Eléments de filmographie (E.).
La banlieue, ses disciplines et ses terrains : premières analyses
Compte tenu de son étendue, la bibliographie disponible en ligne n’a pas donné lieu à l’établissement d’un bilan d’ensemble complet. Si sa réalisation n’est pas totalement impossible, ses résultats seraient rendus incertains du fait de l’extrême diversité, par leur nature et par leur objet, des références qui ont été rassemblées. L’abondance des titres qui caractérise la partie IV (environ 2 500) nous a cependant suggéré une tentative d’étude comparative. En voici la problématique, la démarche et les résultats auxquels elle conduit à partir d’une sélection de références.
En termes de disciplines, trois apparaissent majeures : la géographie, l’histoire et la sociologie. Elles ont fourni, au cours de la période 1965-1998, le plus grand nombre de contributions. En termes d’espace, nous nous sommes alors demandé si les études en question ne révéleraient pas l’existence d’un certain « tropisme disciplinaire » en faveur de certains secteurs de banlieue. Autrement dit, ces trois disciplines ont-elles eu, ou non, tendance à concentrer leurs investigations sur tel ou tel terrain ?
Plus précisément, nos hypothèses de départ ont été les suivantes. En raison des problèmes sociaux qui se concentrent en banlieue plus fréquemment ou avec davantage d’intensité qu’ailleurs, la sociologie n’aurait-elle pas eu tendance à s’intéresser principalement aux parties nord et est de la banlieue parisienne ? Du fait des poussées de l’étalement urbain et de certaines caractéristiques urbanistiques fortes (présence de vastes zones pavillonnaires, d’une grande diversité d’activités et de fonctions, d’infrastructures d’intérêt national ou local variées), la géographie ne se serait-elle pas plus tournée vers le sud de la banlieue ? Enfin, la plus grande ancienneté de l’urbanisation vers l’ouest, dès le XIXe siècle (avec des lotissements comme ceux de Maisons-Laffitte, du Vésinet, de Levallois-Perret), et la présence de centres de pouvoir (Versailles, Saint-Germain-en-Laye, Saint-Cloud, Rueil-Malmaison) n’auraient-elles pas conduit les historiens à concentrer leurs recherches sur la partie ouest de la banlieue parisienne ?
A l’intérieur de la IVe partie de la bibliographie, ont donc été isolées les études relevant d’une double inscription à la fois disciplinaire et spatiale. La première étant repérable, outre les éléments du titre et le contenu, à la nature de la publication (revue de géographie, d’histoire ou de sociologie), la seconde par la mention d’une (ou de plusieurs) commune(s). Au total, il a été possible de retenir 413 études géographiques, historiques ou sociologiques, renvoyant à 140 communes différentes de la banlieue parisienne. Ce total peut sembler faible eu égard au nombre de références contenues dans la partie IV. S’y ajoutent les communes étudiées par d’autres disciplines : architecture, urbanisme, économie, sciences politiques, ethnologie, etc. Les communes concernées ont été réparties en quatre secteurs géographiques. Bien qu’indiscutable pour la majorité des communes, ce découpage contient certainement une part d’arbitraire.
Secteur nord : Aubervilliers, La Courneuve, Dammartin-en-Goële, Domont, Enghien-les-Bains, Ermont, Garges-lès-Gonesse, Goussainville, L’Ile-Saint-Denis, Montmorency, Othis, Pontoise, Saint-Denis, Saint-Mard, Saint-Ouen, Sarcelles, Stains, Tremblay-lès-Gonesse, Villetaneuse (19 communes)
Secteur est : Aulnay-sous-Bois, Bagnolet, Bobigny, Bondy, Champigny-sur-Marne, Claye-Souilly, Clichy-sous-Bois, Drancy, Fontenay-sous-Bois, Jossigny, Lagny-sur-Marne, Les Lilas, Livry-Gargan, Meaux, Montfermeil, Montreuil-sous-Bois, Nangis, Nogent-sur-Marne, Noisiel, Noisy-le-Grand, Noisy-le-Sec, Pantin, Le Raincy, Romainville, Rosny-sous-Bois, Saint-Maur-des-Fossés, Santeny, Sucy-en-Brie, Torcy, Vaujours, Villemomble, Vincennes (32 communes)
Secteur sud : Alfortville, Antony, Arpajon, Bagneux, Bièvres, Boussy-Saint-Antoine, Brunoy, Bures-sur-Yvette, Charenton-le-Pont, Châtenay-Malabry, Chevilly-Larue, Choisy-le-Roi, Clamart, Corbeil-Essonnes, Créteil, Dourdan, Epinay-sous-Sénart, Epinay-sur-Orge, Evry, Fontainebleau, Fresnes, Gentilly, Gif-sur-Yvette, L’Haÿ-les-Roses, Issy-les-Moulineaux, Ivry-sur-Seine, Le Kremlin-Bicêtre, Maisons-Alfort, Malakoff, Massy, Melun, Mennecy, Montgeron, Montrouge, Noisy-sur-Ecole, Orly, Orsay, Palaiseau, Quincy-sous-Sénart, Rungis, Saclay, Saint-Chéron, Saint-Germain-sur-Ecole, Sainte-Geneviève-des-Bois, Sceaux, Vanves, Vélizy-Villacoublay, Verrières-le-Buisson, Vert-le-Petit, Vigneux-sur-Seine, Villemoisson-sur-Orge, Vitry-sur-Seine (52 communes)
Secteur ouest : Argenteuil, Asnières-sur-Seine, Bezons, Bonnières-sur-Seine, Bougival, Boulogne-Billancourt, La Celle-Saint-Cloud, Cergy, Chanteloup-les-Vignes, Chatou, Le Chesnay, Les Clayes-sous-Bois, Clichy, Colombes, Conflans-Sainte-Honorine, Courbevoie, (La Défense), Fontenay-le-Fleury, Gennevilliers, Houilles, Jouy-le-Moutier, Levallois-Perret, Limay, Maisons-Laffitte, Mantes-la-Jolie, Meulan, Les Mureaux, Nanterre, Neuilly-sur-Seine, Puteaux, Saint-Cyr-l’Ecole, Saint-Germain-en-Laye, Sartrouville, Suresnes, Versailles, La Verrière, Le Vésinet, Ville-d’Avray (37 communes)
Tableau 1 – Répartition d’ensemble des études par secteurs de banlieue et par disciplines.
Secteur nord | Secteur est | (Secteurs nord et est) | Secteur sud | Secteur ouest | Total | |
Géographie | 27 | 22 | (49) | 58 | 47 | 154 |
Histoire | 24 | 42 | (66) | 29 | 68 | 163 |
Sociologie | 31 | 13 | (44) | 33 | 19 | 96 |
Total | 82 | 77 | (159) | 120 | 134 | 413 |
Il apparaît que les études géographiques (154) et historiques (163) ont été chacune plus nombreuses que ne l’ont été les études sociologiques (96). L’interprétation de cette répartition est délicate car elle est dépendante de l’intensité, nécessairement variable, de nos investigations selon les disciplines, lesquelles sont la conséquence de nos formations respectives, de l’accès plus ou moins aisé aux sources documentaires, de la stratégie de dépouillement qui a été suivie (cf. Tableau d’état de dépouillements systématiques de revues). Il se trouve également que la géographie et l’histoire spécifient presque toujours l’espace qu’elles considèrent. Afin de ne pas stigmatiser des personnes ou des lieux, la sociologie s’attache parfois, au contraire, à les rendre non reconnaissables.
Pour la période étudiée qui ne prend pas en compte les publications au-delà de l’année 2000, les secteurs ouest (134) et sud (120) de la banlieue ont fait l’objet, au cours de cette période, d’investigations nettement plus nombreuses que les secteurs nord (82) et est (77). Parallèlement, le nombre de communes étudiées s’avère moindre dans les secteurs nord et est réunis (51 communes) que dans les secteurs sud et ouest réunis (89 communes). Mais il serait pour le moins précipité de conclure à une sous-représentation des secteurs nord et est, qui sont loin d’avoir été délaissés.
Tableau 2 – Etude par chaque discipline des secteurs de banlieue.
Secteur nord | Secteur est | (Secteurs nord et est) | Secteur sud | Secteur ouest | Total | |
Géographie | 17,5 | 14,3 | (31,8) | 37,7 | 30,5 | 100 |
Histoire | 14,7 | 25,8 | (40,5) | 17,8 | 41,7 | 100 |
Sociologie | 32,3 | 13,5 | (45,8) | 34,4 | 19,8 | 100 |
Le Tableau 2 met en évidence la polarisation géographique par discipline. A l’égard des réserves exprimées précédemment (sur l’inévitable traitement inégal des disciplines), les résultats sont peut-être un peu moins sujets à caution car on se situe directement à l’intérieur des disciplines et on peut espérer obtenir, vu le nombre des études réalisées, quelque chose de représentatif pour chacune. Ce tableau confirme la propension de la géographie à davantage étudier le secteur sud, mais cette tendance n’est pas si « écrasante » que cela au vu de son investissement également important sur le secteur ouest. S’agissant de l’histoire, le secteur sud apparaît relativement délaissé, alors que les secteurs nord et est d’un côté, le secteur ouest de l’autre, s’équilibrent. L’histoire, et de loin, n’est pas hyperspécialisée sur le secteur ouest, ce qui ne l’empêche pas de paraître la plus concentrée sur un secteur. Enfin, il apparaît que la sociologie tend à délaisser les secteurs est et ouest, au profit d’un « axe » nord-sud. Ainsi sans être véritablement infirmées, nos hypothèses initiales ne reçoivent qu’une vérification partielle.
Tel a été le travail comparatif entrepris au cours de la constitution de la bibliographie. Avant de conclure, il convient d’en indiquer deux autres limites. La première limite est celle de la période observée qui demanderait à être précisée. La seconde concerne la diversité des études qui se rencontrent au sein des disciplines, au sujet desquelles il serait sans doute plus approprié d’user du pluriel (les « études géographiques », les « études historiques », …). Mettant sur le même plan tout ce qui relève de la géographie, de l’histoire ou de la sociologie, il gomme les différences d’approche qui font la richesse de chacune ; par exemple, les études historiques peuvent porter, aussi bien, sur les mouvements sociaux, la vie politique et syndicale, le peuplement, que sur l’urbanisation, l’économie locale ou la culture. La prise en compte d’une telle diversité thématique pourrait conduire à reconnaître d’autres inscriptions spatiales privilégiées.
Il serait également souhaitable de rechercher l’existence de polarités plus fines. Chaque commune qui apparaît dans notre liste y figure parce qu’elle a été étudiée au moins une fois, mais certaines d’entre elles l’ont été bien davantage. Au delà des polarités par secteur, cela autorise à parler de polarités par commune. A défaut d’en donner la répartition d’ensemble, voici quelles sont les localités qui ont donné lieu au plus grand nombre d’études durant la période considérée : Saint-Denis (20), Nanterre (18), Sarcelles (15), Gennevilliers, La Courneuve, Montreuil-sous-Bois (12), Créteil, Ivry-sur-Seine (11), Argenteuil, Issy-les-Moulineaux (8), Aubervilliers, Aulnay-sous-Bois, Cergy-Pontoise, Stains (7) ; Boulogne-Billancourt, Chanteloup-les-Vignes, Evry (6). Sans surprise, on se trouve en présence de lieux incontestablement emblématiques de la banlieue parisienne. Les réalités de la banlieue donnent lieu à des représentations (sur l’insécurité, la situation sociale, les relations interethniques, le peuplement) qu’il convient souvent de nuancer ou de corriger. Celles relatives aux disciplines qui l’étudient ne sont pas moindres. L’exercice précédent apporte, espérons-le, du moins pour les dernières décennies du XXe siècle, une plus juste perception des représentations qui s’attachent aux études consacrées à la banlieue parisienne.
Conclusion
La succession des thèmes abordés au cours des deux siècles couverts par la bibliographie constituée fait ressortir une diversification et un élargissement continus des approches de période en période. L’observation des thèmes et titres des rubriques que nous avons dû introduire pour classer l’ensemble en témoigne.
Alors que la première période (« Etudes antérieures à 1860 ») est largement dominée par la découverte des « environs de Paris » – l’expression qui revient, de loin, le plus souvent pour désigner la proche périphérie de la capitale – on assiste pour l’essentiel, dès les « Etudes de la période 1860-1934 », à la mise en place des thèmes qui structureront la bibliographie. C’est l’époque où apparaissent des considérations sur les phénomènes d’agglomération, de croissance et d’extension urbaine. Certains marqueurs de la banlieue font leur apparition : logement, sous ses différentes formes (lotissements, HBM, cités-jardins), populations immigrées, organisation des transports en commun, migrations journalières, petite banlieue et communes annexées.
La troisième période (1935-1964) impose l’identification du thème des pratiques sociales et du mode de vie urbain, tandis que les rubriques descriptives se multiplient sous l’effet des transformations de la société française et de ses institutions, principalement après la Seconde Guerre mondiale : périurbanisation, répartition socio-spatiale de la population, reconstruction, grands ensembles, décentralisation industrielle, finances publiques locales, distanciation domicile-travail.
Dans la quatrième partie (1965-1998), si le cadre général demeure, l’élargissement des problématiques se traduit par une certaine refonte des catégories, avec des thèmes nouveaux, tels que écologie urbaine et développement durable, métropolisation, politique de la ville, villes nouvelles…, ou la reformulation de certains autres, tels que « division sociale de l’espace, multiculturalisme, ségrégation urbaine ; confrontation/cohabitation dans les quartiers » (IV.E), intitulé qui a dû être substitué à « répartition socio-spatiale », qui suffisait à l’époque précédente (III.C).
Si la tendance dominante est bien celle de l’adjonction de thèmes nouveaux, l’évolution des réalités de la banlieue, la dynamique des sciences sociales et de la recherche conduisent à la disparition d’autres thèmes, qui ont perdu de leur actualité, ou bien qui relèvent désormais de la dimension historique (cf. rubrique « Histoire de la banlieue » des parties II., III. et IV.). C’est le cas, par exemple, des installations portuaires, de la décentralisation industrielle, de la question des lotissements, des fortifications, de la reconstruction, de l’activité agricole périphérique…
Au final, la bibliographie constituée témoigne de l’ancienneté de l’intérêt porté à la banlieue parisienne, ce bien avant que son réseau ferré ne soit définitivement constitué et que l’urbanisation ne commence à l’envahir (années 1880-1900), que ne prolifèrent les lotissements pavillonnaires (à partir des années 1910), que ne s’édifient les premières cités-jardins (années 1920 et 1930), que ne soit élaboré le premier plan régional d’urbanisme (1932-1934). A partir des années 1970, avec la construction des villes nouvelles, les manifestations, en Ile-de-France, de la « crise des banlieues », le renouvellement urbain pratiqué dans le cadre de la « politique de la ville », cet intérêt ne s’est jamais démenti par la suite, au contraire.
Sans trop s’avancer, on peut supposer que les initiatives et réalisations inscrites, depuis le milieu des années 2000, dans le cadre du « Grand Paris »[33], expression apparue et usitée entre 1910 et 1940, vont certainement contribuer, dans les années et décennies futures, à entretenir cet intérêt.
Annexe
A. Guides d’archives
Archives départementales de Seine-Saint-Denis, Que lire sur l’histoire de la Seine-Saint-Denis ?, Bobigny, 1986, 159 p. (par Sylvie Chabert d’Hières)
Archives départementales de Seine-Saint-Denis, 1967-1997 : la mémoire du département aux Archives départementales de la Seine-Saint-Denis, Bobigny, s.d., 23 p.
Archives départementales de Seine-Saint-Denis, Guide du lecteur : les archives communales et départementales en Seine-Saint-Denis, Bobigny, 1997, 157 p.
Archives départementales de Seine-Saint-Denis, Que lire sur l’histoire de la Seine-Saint-Denis ? Bibliographie sur l’histoire du Nord-Est parisien, le département et les communes de la Seine-Saint-Denis, Bobigny, Département de la Seine-Saint-Denis/Conseil général-Direction des services d’archives départementales, 1999, 244 p.
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Collectif, « Bibliographie analytique des publications d’histoire et d’archéologie concernant Paris et la région parisienne », Bulletin de la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l’Ile-de-France, II à VII-VIII, 1963-1975. [couvre la période 1961-1967]
Bibliothèque de la Chambre de commerce et d’industrie de Paris, Economie régionale – depuis 1957. [bibliographie sélectionnée ; partie V. sur la région parisienne et l’Ile-de-France]
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Jacques Levron, Table des mémoires de la Société historique et archéologique de l’arrondissement de Pontoise et du Vexin : 1904-1962, Pontoise, 1963, 47 p.
Théophile Lhuillier, Essai de bibliographie départementale [de la Seine-et-Marne] ou catalogue des ouvrages imprimés et manuscrits, Meaux, Journal de la Seine-et-Marne, 1857, IV-117 p.
Marie-Louise Malek, Monique Herzog, « Bibliographie sur l’aménagement de la région parisienne et l’urbanisme », Cahiers de l’IAURP, 25, 1971, 36 p. [ensuite, mises à jour annuelles, puis supplément bibliographique]
Pierre Merlin, Bibliographie sur les villes nouvelles françaises et étrangères, Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, 1989, 212 p.
Nicolas Normand, Bibliographie ornithologique de la région parisienne – Paris, Association ornithologique parisienne, 1976, IV-119 p.
Yves Perret-Gentil, « Bibliographie historique des petites villes d’Ile-de-France (XVIe– XIXe siècles) », Mémoires de la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l’Ile-de-France, 53, 2002, 635 p. (préface de Jean-Pierre POUSSOU)
Véronique Ploix, Bibliographie sur l’hygiène mentale dans les villes et les grands ensembles depuis 1945, Paris, Institut national des techniques de documentation (INTD)/Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM), 1968, 87 p.
Alfred Potiquet, Bibliographie du canton de Magny-en-Vexin, 2e éd., Magny-en-Vexin, Petit, 1878-1881, 67 p.
Odile Poussin, Essai de bibliographie sur les problèmes posés par la croissance de la population de la région parisienne, 2 vol., Paris, Institut national des techniques de documentation (INTD)/Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM), 1961, 97 et 24 p.
Odile Poussin, Stéphanette GENESLAY, Essai de bibliographie sur les problèmes posés par la croissance de la population de la région parisienne. Supplément avril 1963, Paris, Institut national des techniques de documentation (INTD)/Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM), 1961, suppl. 1962 et 1963, 97 p.
Préfecture de la région parisienne/IAURP/Division des études et recherches, Bibliographie sur l’aménagement de la région parisienne. Liste bibliographique des principaux ouvrages concernant l’urbain et l’architecture, 2 fasc., Paris, 1967, 17 et 17 p.
Préfecture de la Seine, Cabinet du préfet, Bulletin bibliographique mensuel, janvier 1957 à mai-juin 1965. [à partir de 1966, édité par la Préfecture de la région de Paris ; à partir de 1976, édité par la Préfecture de la région Ile-de-France ; depuis 1979, remplacé par les « Repères bibliographiques » in Cahiers de l’IAURIF, voir supra]
Anne Terroine, « Les sociétés savantes de la région parisienne. Première partie. Répertoire et publications », Bulletin de la Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l’Ile-de-France, I, 1960, XL-148 p. [introduction méthodologique ; indications sur la délimitation de la région parisienne]
Marianne Texier, Bibliographie des ouvrages et articles sur l’histoire des communes du nouveau département des Hauts-de-Seine à l’exclusion des manuscrits et des documents d’archives, Paris, Institut national des techniques de documentation (INTD)/Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM), 1965, 125 p.
Léon Thomas, « Bibliographie de la ville et du canton de Pontoise », Mémoires de la Société historique et archéologique de l’arrondissement de Pontoise et du Vexin, 1883 ou 1884, VIII-211 p.
Collectif, « Villes nouvelles de France, 1968-1998. Bibliographie », Urbanisme, supplément au n° 301, 1998, 192 p. [réalisé par le Centre de documentation de l’urbanisme]
Dorothée Vauchot, La Chambre de commerce et d’industrie de Paris depuis sa création en l’an XI. Orientations bibliographiques, Paris, CCIP, 1990.
Geneviève Veyssière, Enquêtes et études sociodémographiques des grands ensembles de la région parisienne, Paris, Institut national des techniques de documentation (INTD)/Conservatoire national des Arts et Métiers (CNAM), 1961, 43 p.
Voir également : Site Internet : www.urbanisme.équipement.gouv.fr/cdu/accueil/bibliographies/
C. Guide cartographiques
Archives de France (Direction des), Catalogue général des cartes, plans et dessins d’architectes. 1. Série N. Paris et le Département de la Seine, Paris, Imprimeire Nationale, 1958, XXII-430 p. 19 fig., 8 pl. h.-t.
Monique Hébert, Jacques Thirion, Suzanne Olivier, Catalogue général des cartes, plans et dessins d’architecture. Série N. Paris et le département de la Seine, Paris, Direction des Archives de France, 1958, XXII-430 p., 19 fig., 8 h.-t. [répertoire par commune]
Institut d’aménagement et d’urbanisme de la région Ile-de-France (IAURIF), « Trois siècles de cartographie en région Ile-de-France », Cahiers de l’IAURIF, 119 et 120, 1997, 256 et 156 p.
Henri Lemoine, Les Plans parcellaires de l’Ancien Régime et les plans cadastraux en Seine-et-Oise, Le Moniteur du Bâtiment des Travaux publics, 1ère éd., Corbeil, Imprimerie Crété, 1933, 70 p. (2e éd., Versailles, Imprimerie La Gutenberg, 1937, 23 p.) [jusqu’en 1851]
Auguste Longnon, « Catalogue de cartes et plans de Paris et de l’Ile-de-France exposés au Palais des Tuileries à l’occasion du Congrès international des Sciences géographiques », Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France, 2, 1875, pp. 141-157.
Léopold Pannier, « Notes sur les cartes et plans de Paris et de l’Ile-de-France exposés dans la Galerie Mazarine de la Bibliothèque nationale », Bulletin de la Société de l’histoire de Paris et de l’Ile-de-France, 2, 1875, pp. 118-127.
Baron Jérôme Pichon, « Notes sur les anciennes cartes des environs de Paris », Bulletin de la Société d’histoire de Paris et de l’Ile-de-France, 2, 1875, pp. 136-137.
Pierre Pinon, Bertrand Le Boudec (collaboration de), Dominique Carré (dir.), Les Plans de Paris. Histoire d’une capitale, Paris, APUR/BNF/ Le Passage/Paris-Bibliothèques, 2004 – 195 p., ill. [plans dressés sous l’Ancien Régime et principaux plans dressés aux XIXe et XXe siècles]
Léon Vallée, Catalogue des plans et des cartes de l’Ile-de-France, à la Bibliothèque nationale, 2 vol., Paris, Honoré Champion/Bibliothèque nationale, 1908, II-II-579 p.
D. Annuaires statistiques et/ou administratifs (jusqu’en 1964)
J. H. Allard, Annuaire administratif et statistique du département de la Seine, Paris, s. n., 1806.
Collectif, Almanach Annuaire de la rive gauche (cantons de Sceaux et de Sèvres), publié sous le patronage des municipalités. Edition de 1890, Paris, Imprimerie Noizette, 1890, 144 p.
Collectif, Almanach d’Etampes, annuaire de l’arrondissement (1ère année), Etampes, Lejeune, 1875, 224 p.
Collectif, Almanach historique, topographique et statistique du département de Seine-et-Marne et du diocèse de Meaux (24e année), Meaux, Le Blondel, 1884, 192 p. (20e année en 1880)
Collectif, Annuaire des organismes d’aménagement, de rénovation et de construction du département de la Seine, Paris, Préfecture de la Seine, Direction de l’habitation, 1962.
Collectif, Annuaire du département de Seine-et-Oise, Versailles, Imprimerie Cerf. [publié de 1796 à 1936]
Préfecture de la Seine, Direction du Cabinet du préfet, Annuaire statistique de la Ville de Paris et des communes suburbaines de la Seine, 88 vol., Paris, 1880-1967. (sous ce nom depuis 1942)
E. Eléments de filmographie
Camille Canteux, « Les grands ensembles en images. Les ministères en charge du logement et leur production audiovisuelle (1944-1966) », Histoire urbaine, 20, 2007, pp. 55-76, ill. [certains films sont relatifs à la banlieue parisienne]
Camille Canteux, Villes rêvées, villes introuvables, histoire des représentations audiovisuelles des grands ensembles à la télévision, au cinéma et dans les films institutionnels du milieu des années 1930 au début des années 1980, Paris, thèse, Université Panthéon-Sorbonne, 2008. (dir. : Annie Fourcaut)
Annie Fourcaut, « Aux origines du film de banlieue : les banlieusards au cinéma (1930-1980) », Sociétés et Représentations, 8, décembre 1999.
Sébastien Le Pajolec, Les Cités de banlieues au cinéma (1993-1997) : l’émergence d’un nouveau genre ?, Paris, mémoire, Université Panthéon-Sorbonne, 1998. (dir. : Annie Fourcaut, Antoine Prost)
Jacques Van Waerbeke, Images d’espaces de la banlieue de Paris, XIXe et XXe siècles, Créteil, thèse, Université Paris XII, 1991. (dir. : Claude Chaline)
Jacques Van Waerbeke, « La poétique spatiale des représentations de la banlieue parisienne », Géographie et Cultures, 19, 1996.
Jacques Van Waerbeke, « Territorialité et intégration dans les banlieues parisiennes à partir de la trilogie filmique de Malik Chibane : « Chronique de la jeunesse des années 90 » », in colloque Les Problèmes culturels dans les grandes villes, décembre 1997.
Jacques Van Waerbeke, « Pouvoir et contrôle spatial dans la filmographie consacrée aux périphéries parisiennes », in Décision et analyse spatiale (Actes du Géopoint 98), Avignon, Groupe Dupont.